Poème de
Bertrand Saint Georges Chaumet
Belles cavalières
Je rencontre là-bas de belles cavalières,
Pareilles à celle-là qui un jour m'a appris
Des chevauchées superbes, et d'aimer la manière.
Bien qu'elle soit partie, j'en suis toujours épris !
Pour me débarrasser de cette servitude,
Rêver ne suffit plus. J'ai besoin de tendresse
Et pour me rassurer j'ai pris cette habitude
D'accueillir dans mon lit une douce maîtresse.
Celle-là n'est pas dupe et sait bien que je passe
Dans sa vie sans songer un jour à m'arrêter ;
Mais devine, malgré ma dure carapace,
Qu'elle est, avant l'hiver, un adieu de l'été.