Poème de
Bertrand Saint Georges Chaumet
Laisse-la partir
Tirer sa révérence
Quand il est temps encore ;
Singer l'indifférence
Et oublier son corps.
Ces épaules et ces hanches
Que caressent tes mains,
Comme oiseau sur la branche
T'échapperont demain !
Tes doigts ne savent plus
Déshabiller l'ennui
Et jouer chaque nuit
Un concerto de plus.
Autrefois accordé
Aux élans de l'archer,
Ce violon que tu aimes
Ne joue plus ta rengaine.
S'il est trop tôt pour toi,
Il est bien tard pour elle !
Laisse, car tu le dois,
Partir la demoiselle !