Bertrand Saint Georges Chaumet

Poème de
Bertrand Saint Georges Chaumet

Fantasmes

Ce goût de la femelle
Que certains vilipendent
Quand le rêve s'en mêle,
J'aime sa sarabande !

Il assouvit ma quête
D'aventures galantes
Et me remplit la tête
De scènes truculentes.

De belles hétaïres,
Sur mon tapis volant,
Sont là pour m'ébahir
Et forcer mon talent.

De nombreux culs bénis
N'osent pas s'accorder
De telles insomnies
Avant de débander,

Et je plains leur compagne,
Car s'ils érotisaient
Avant d'ôter leur pagne,
Ils sauraient mieux baiser.

Pour toute fille d'Eve,
N'est pire que l'ennui !
Et quand le vent du rêve
Eclabousse leur nuit

D'un peu d'inattendu,
La faim les émoustille ;
Et les plus morfondues
Aiment la peccadille !