Bertrand Saint Georges Chaumet

Poème de
Bertrand Saint Georges Chaumet

Faut-il encore croire à la chance ?

Qu'elle est triste la sérénade
D'un bonheur qui va finir !
Tout mon cœur bat la chamade
Au rythme de nos souvenirs.

J'entends les notes de guitare,
Le chant d'un triste baladin
Qui dans mon cœur incertain
Me dit qu'il est déjà trop tard.

Pourquoi pars-tu petite fille
Dont j'aime tant les jolis yeux ?
Si tu étais restée gentille,
J'aurais appris à t'aimer mieux.

Bien sûr ! Je n'ai pas su comprendre
Que tu craignais tant mes caresses.
Mais avec un peu de tendresse,
J'aurais su qu'il fallait attendre,

Je n'aurais pas été pressé.
Comme le Prince, le renard,
J'aurais su t'apprivoiser,
Et tu m'aurais aimé plus tard.

Au lieu de ça tu t'es donnée
Au premier qui a su te dire
Les mots d'amour que tu aimais
Et ne pouvaient plus me servir.

Je saurai aussi, tu verras,
Selon tes goûts, changer de rôle,
Et suivant que tu le voudras,
Etre sérieux ou être drôle.

Parce que je t'aime à la folie,
Tu es pour moi, heure après heure,
Le fol enjeu de mon bonheur
Sur la roulette de ma vie.

Oh mon amour ! Oh toi ma chance !
Regarde-moi bien dans les yeux.
Entre nous deux si tu le veux,
C'est notre vie qui recommence.