Poème de
Bertrand Saint Georges Chaumet
Joie de vivre
T'entendrai-je à nouveau, magicienne de l'âme ?
Quand donc me rendras-tu un peu de ma gaieté ?
Sais-tu qu'en te taisant, à mort tu me condamnes,
Ô toi qui dans mon cœur, savais si bien chanter !
Je ne retrouve plus les refrains d'autrefois
Qui réveillaient en moi des envies de vingt ans
Et j'ai même oublié jusqu'au son de la voix
Qui berça mes amours et mes projets d'antan.
Tout le long du chemin, se sont usés mes rêves,
Car j'ai trop regardé le bout de mes souliers,
Attendant chaque pas, que l'étape s'achève,
Alors que j'aurais dû, à chaque heure du jour,
Ecouter les oiseaux, remplir mon tablier
Et fredonner ton chant avant que d'être sourd !