Poème de
Bertrand Saint Georges Chaumet
Le remède
Il est un creux de l'âme
Que la nuit n'adoucit,
Un jeûne qui affame
Et tient à sa merci
Tous ceux qui ont l'audace
De sortir de la danse,
Ou qui ne trouvent grâce
Et sont en pénitence.
Le lancinant silence
Qui assourdit leurs nuits,
Chaque matin relance
Le pouls de leur ennui.
Et leur vie se promène
Sans gaité et sans laisse,
Car plus rien ne les mène
Comme chien qu'on délaisse.
Pour que leur joie renaisse
Comme au foyer la flamme,
Il leur faut la tendresse
Et l'amour d'une femme.